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COMMUNIQUE DE PRESSE

Les Confédération Paysanne de Basse-Normandie, Bretagne, et Pays de Loire attendent de François Hollande un engagement fort vers les éleveurs.

01.10.2013

Ce mercredi 2 octobre, au Sommet de l'élevage de COURNON, le Président de la République, François Hollande, s'exprimera sur l'application française de la réforme de la PAC*.

Voici quelques semaines, le Gouvernement donnait une orientation en faveur de l'emploi paysan et de l'élevage. Le scénario qui semblait avoir retenu son attention, comportait 3 axes majeurs :

  • une convergence totale des primes à l'hectare en 2019 sur l'ensemble du territoire afin de rompre avec la logique inique de la référence historique
  • un paiement redistributif consistant à sur-primer les 52 premiers hectares d'une exploitation avec la transparence pour les Gaec*. Cette ancienne proposition de la Conf a été arrachée par Stéphane LE FOLL à BRUXELLES. Elle a l'avantage indéniable de soutenir les actifs agricoles à condition d'utiliser ce levier au maximum des 30% du budget du 1er pilier comme l'autorise l'accord européen.
  • Une enveloppe de paiements recouplés de 15% du budget du 1er pilier en direction de l'élevage de ruminants (vaches allaitantes, vaches laitières, chèvres et brebis) ainsi que des faibles surfaces en arboriculture et maraichage.

Ce scénario est celui qui est le plus en faveur des éleveurs de l'Ouest. C'est ce scénario que soutiennent le Parti Socialiste, les Jeunes Agriculteurs ainsi que Coop de France Ouest.

La Confédération paysanne exprime cependant son extrême inquiétude face au lobbying impitoyable mené en ce moment par les céréaliers et la FNSEA*.

En effet, ces organisations font preuve d'un égoïsme exacerbé et veulent à tous prix conserver leurs avantages acquis au travers de la référence historique. Ils refusent tout bonnement le principe de la surprime aux 52 premiers has qui pénalise particulièrement les grosses exploitations. Ils exercent une pression maximale pour vider cette mesure de sa substance et espèrent la réduire au moins de moitié. Et pourtant, les comptes de l'agriculture révèlent qu'un éleveur de vaches allaitantes gagne 15 000 € de revenu en 2012, 26 000 € pour un éleveur laitier ; au même moment, un céréalier gagne 72 000 € de revenu annuel alors qu'il ne travaille en moyenne que 800 h/an (contre 2400h pour un éleveur laitier)

Nous demandons à François HOLLANDE de soutenir sans concession les éleveurs et les exploitations familiales qui créent de l'emploi et qui participent à la vitalité de nos territoires ruraux. C'est un choix politique qu'il peut et doit exercer, le cadre européen le permettant aujourd'hui.

Enfin, les Confédération Paysanne de Bretagne, de Basse-Normandie et des Pays de Loire accordent la plus grande attention aux élevages laitiers sur des petites et moyennes surfaces qui pourraient être pénalisés par la réforme. Seule une prime couplée à la vache laitière d'un montant significatif serait de nature à maintenir leur revenu. Et seul un mécanisme de dégressivité et de plafonnement permettra de cibler ces aides couplées en direction des actifs. A l'instar des premiers has, il faut une prime fortement majorée sur les premières vaches. Dans tous les cas, la prime de 40 €  annoncée par la Chambre régionale d'agriculture de Bretagne s'avère notoirement insuffisante.




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