COMMUNIQUE DE PRESSE
La filière porcine bretonne se ridiculise une fois de trop !
25.09.2015
Michel Edouard Leclerc a du éprouver un plaisir certain en annonçant sur son blog, en des termes sarcastiques que son groupe et ses filiales agroalimentaires « respecteront la consigne » de l'UGPVB (ne plus tenir le prix de 1€40 négocié en juillet).
La filière porcine bretonne se ridiculise une fois de plus et sans doute une fois de trop face à l'opinion publique.
De plus elle se discrédite totalement aux yeux des éleveurs. Après avoir dénoncé la responsabilité des pouvoirs publics et des distributeurs dans la crise actuelle, elle montre à l'évidence que les difficultés des éleveurs bretons aujourd'hui sont dues pour une bonne part à ses propres divisions et à son incapacité à définir une stratégie régionale concertée.
Bien sûr la production européenne a augmenté de 4 % sur les six premiers mois et se retrouve en excédent de 10 % par rapport à la consommation intérieure. Aujourd'hui ce sont les systèmes de production intégrés de façon transversale qui augmentent les volumes produits en Espagne ou dans le Nord de l'Europe, non pas parce qu'ils sont plus compétitifs mais parce qu'ils disposent des capitaux suffisants pour attendre que les élevages familiaux disparaissent et pas seulement en Bretagne.
La filière porcine bretonne se désole de ne pas avoir participé à cette augmentation de production ce qui n'aurait de toutes façons rien arrangé en terme de prix et de revenu des éleveurs.
Mais quand s'est-elle interrogée sur une stratégie régionale de montée en gamme et de différenciation qui seule permettrait de se sortir du cercle infernal de la course aux prix bas. Chaque opérateur y travaille peut-être plus ou moins dans son coin, mais l'émiettement des initiatives les rend de toute façon illisibles et inefficaces.
Ce n'est pas en courant derrière les élevages capitalistiques intégrés que la filière se sauvera, mais en mettant en œuvre cette stratégie concertée de différenciation, de contractualisation. Elle seule pourra durablement justifier l'attachement du consommateur à une viande bretonne et française savoureuse et de qualité, voire permettre de développer des opportunités d'export.
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