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FONCIER
19.12.2018

Nos terres ne sont pas un terrain de jeu!

18.12.2018 - Dol-de-Bretagne.
Chaque année des dizaines d’hectares sont grignotés par l’urbanisation. En Ille-et-Vilaine 650 hectares sont urbanisés chaque année, des terres sont mises en réserve pour des centres commerciaux, des déviations, …

Nddl, Avalonys, de grands projets inutiles accaparent des terres agricoles, mais partout sur le territoire, hectare par hectare des projets de toutes envergures grignotent le foncier agricole. C'est pourquoi nous nous étions donnés rendez-vous à Dol-de-Bretagne pour manifester notre mécontentement contre ces projets, qui chacun à leur niveau, sont démesurés. Etait-il bien nécessaire d'artificialiser 12 hectares de terres agricoles, de dépenser 12 millions d'euros d'argent public, pour 3.8 km d'une deuxième déviation de la ville de Dol dont on sait qu'elle continuera à être traversée par les camions et les bus ? Et Comme souvent, les citoyens n'ont pas été consultés, leur avis ne compte pas.Que ce soit pour le tracé ou l'enquête publique sur la loi sur l'eau, tout a été imposé ! Il est vrai qu'à 5000€ l'ha, il est facile pour les élus de s'amuser au Monopoly avec de l'argent public. 

Aujourd'hui, la France n'est autonome qu'à 50% en terre agricole. Tous les 6 ans, un département disparaît. Un hectare artificialisé en France, c'est un ha de plus en déforestation, c'est aussi plus d'huile de palme, plus d'importations de soja OGM...

Il est urgent de sanctuariser nos terres nourricières, « de la nourriture plutôt que des voitures ».

Nos terres ne sont pas un terrain de jeu ! Et notre métier aussi représente une activité économique, à l'heure où l'on parle de circuits courts, de relocalisation de notre agriculture. 

Un paysan qui s'installe en agriculture paysanne, c'est un emploi non délocalisable, ça peut être aussi une école qui ne ferme pas, une commune rurale qui se dynamise... Avec la transition écologique qui nous attend, sont-ce bien ces nouvelles infrastructures destructrices de terres qui ont de l'avenir ?

Nos principales revendications :

  • Protéger la terre de l'artificialisation. Le travail de répartition du foncier n'est envisageable que si celui est protégé. La terre est un bien précieux vital pour le travail des paysans. Il est indispensable de penser une loi foncière réellement protectrice et qui met l'agriculture aux centres des projets d'aménagement du territoire.
  • Lutter contre les projets inutiles accapareurs de terre : il faut savoir collectivement s'opposer aux multiples agressions qu'elles subissent.
  • Défendre l'accès au foncier pour l'installation comme la priorité du Schéma Régional Directeur des Exploitations Agricoles (SRDEA) et de la SAFER Bretagne
  • Renforcement des dispositifs d'accompagnement pour faciliter l'accès au foncier au porteurs de projets (portage, autorisation d'exploiter temporaires, investissements citoyens,...). Toute ferme est transmissible !

Crédits photos : Camille Le Roux
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