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LAIT
13.02.2017

Une remontée conséquente du prix du lait est urgente !

Communiqué de presse de la Confédération paysanne de Bretagne
En ce moment, les centres de gestion tiennent leurs assemblées générales, et donnent les résultats économiques des exploitations. Les revenus des producteurs de lait bretons se situent en moyenne entre 7 et 10 000 €/ UTH* en 2016 ! Avec un prix moyen payé de 287 €. Il manque environ 15 000 € de rémunération par unité de main d'œuvre ! Les volumes par actif eux par contre ne cessent d'augmenter et sont passés de 155 000 l en 2000 à 280 000l en 2016...
 
La conclusion est limpide : les éleveurs travaillent plus pour ne pratiquement rien gagner !
 
Au même moment, les transformateurs laitiers annoncent aux producteurs le prix de base pour janvier, tous autour de 310 € ! Montant dont on laisse entendre qu'il sera aussi le prix moyen sur 2017. C'est incompréhensible pour les producteurs au vu du recul de la collecte et de l'envolée des cours de certains produits industriels comme le beurre en situation de pénurie sur le marché. Et c'est bien insuffisant pour revenir à un revenu décent et renflouer les trésoreries fortement éprouvées par 2 années de déficit.
 
Sans un prix en 2017 de l'ordre de 350 € (payé), la rentabilité des fermes laitières ne sera pas assurée, et le rythme des cessations anticipées risque de se poursuivre (rappel des statistiques publiées récemment sur les défaillances d'entreprises qui sont en baisse sauf en agriculture et notamment en élevage (+8%) et particulièrement en Bretagne où leur nombre a quasi doublé entre 2015 et 2016). 
 
Les industriels ne devraient pas se soucier de comment produire +20% à l'horizon 2020 mais déjà de maintenir le niveau de production actuel ! Le constat, déjà effectué depuis 1 an, est sans appel : la transposition du paquet lait en France pour amortir la fin des quotas est un échec.
 
La mise en place d'OP verticales a rendu les producteurs concurrents entre eux, et le rapport de force avec les industriels dans la fixation du prix du lait n'a jamais été autant en leur défaveur.
Ce n'est pas la Loi Sapin II et sa vague référence à un cout de production dans la fixation du prix qui va changer les choses.
 
Il faut tout remettre à plat et vite !
 
Seul un rassemblement de tous les producteurs dans une OP transversale avec un pouvoir sur la gestion des volumes leur permettra de négocier réellement avec les transformateurs un prix pour un revenu digne de ce nom.
 
Contact presse: 
Jean-Marc THOMAS – Porte-parole de la Confédération Paysanne de Bretagne : 06.77.86.36.96
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